Boris Vian est un artiste important du Paris d’après-guerre. Il a laissé une trace singulière dans la vie artistique et intellectuelle française du XXe siècle. Cet artiste aux multiples talents a réalisé de nombreuses œuvres reconnues qui sont devenues de véritable patrimoine. Toutefois, certains de ses titres n’ont pas rencontré le succès escompté. Les réalisations de cet auteur, musicien, chanteur et romancier sont des sources d’inspiration les générations.
Qui est Boris Vian ?
Boris Vian est originaire de Ville-d’Avray dans les Hauts-de-Seine. Il est issu d’une famille d’artiste étant donné que sa mère, Yvonne joue de la harpe et du piano. Boris est le cadet de sa famille. Il a eu enfance tranquille avec ses frères et sœur, Ninon, Alain et Lélio. Il a évolué dans une atmosphère joyeuse. Le raffinement et la culture a tenu une place importante dans la vie de sa famille.
Le rhumatisme articulaire aigu dont il est victime à l’âge de 12 ans l’a marqué. De cette épreuve est né son désir de profiter de chaque instant de sa vie. Il fait partie des élèves des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques au lycée Condorcet après avoir obtenu son diplôme de baccalauréat en philosophie. C’est en 1939 qu’il intègre l’Ecole centrale de Paris.
Il occupe le poste d’ingénieur à l’AFNOR durant plusieurs années après ses études. Pendant ses temps libres, il joue de la musique de jazz et écrit. Il a l’habitude de se retrouver dans les cafés de Saint-Germain-des-Prés. Le travail à l’association française de normalisation fut une source d’inspiration pour ses nombreux écrits. Mais lassé de sa fonction, il finit par démissionner en 1946.
Boris Vian écrit des romans, noirs et sarcastiques, sous différents pseudonymes comme Vernon Sullivan. Vous pouvez obtenir des versions manuscrites de ses œuvres, en savoir plus ici. Les romans écrits sous son vrai nom n’ont pas été bien accueilli par le public. La désillusion causée par l’échec de « L’Arrache-cœur » lui donne l’idée d’abandonner la littérature.
Boris Vian adore et joue de la trompette de poche. Il se produit régulièrement dans un club de Saint-Germain-des-Prés. Cet artiste aime énormément le jazz. D’ailleurs, il est chroniqueur dans Jazz Hot. Il compose plusieurs chansons et écrit de nombreuses nouvelles ainsi que des poèmes et des pièces de théâtre. L’influence d’Alfred Jarry l’amène à s’intéresser à la « Pataphysique » (1873-1907).
Boris Vian : l’écriture et la musique
Boris apprend à jouer à la trompette. Sa passion pour le jazz le conduit à s’inscrit au Hot Club de France, présidé par Louis Armstrong et Hugues Panassié en 1937. En 1942, il intègre l’orchestre amateur de Claude Abadie.
Vers la fin des années 40, il entre au Club Saint-Germain-des-Prés où il reçoit de réputés jazzmen américains comme Miles Davis ou Charlie Parker. À cette époque, Vian écrit ses premiers shows de cabaret. En 1949, il occupe le poste de rédacteur en chef de Jazz News. Le Jazz et écriture occupe une grande partie de son temps. Il délaisse sa profession à l’Office professionnel des industries et commerces du papier et du carton.
Il rencontre le succès dans le domaine de la chanson en 1949. Le titre « C’est le be-bop » est l’un des plus connus. Une chanson interprétée par Henri Salvador, un grand amateur de jazz. Salvador et Vian a réalisé de nombreuses œuvres au cours des années 1950.
Boris Vian : son œuvre, l’Écume des jours
Boris Vian choisit le pseudonyme Bison Ravi pour publier ses premiers textes. Il écrit un poème qui raconte l’interdiction du jazz américain par les Allemands sous ce nom. En 1945, il publie chez Gallimard son roman « Vercoquin et Plancton ». En 1946, il sort son célèbre roman « L’Écume des jours » écrit au dos des feuilles à l’en-tête de l’AFNOR. À cette époque, il fait la connaissance du couple Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Des figures importantes du gotha littéraire de Saint-Germain-des-Prés. Son second roman le plus populaire « J’irai cracher sur vos tombes » est publié quelques mois après son premier œuvre à succès, sous le pseudonyme Vernon Sullivan. Ce romain noir fait scandale en raison de son contenu controversé si traite de la violence, de la sexualité et du racisme. Malgré tout, il devient un best-seller dès 1947. Les œuvres « Et on tuera tous les affreux » et « Les morts ont tous la même peau » qui ont fait scandale sont également des réussites. Boris Vian sait alléger les choses pesantes de la vie.
Les dernières années de Boris Vian
En 1956, boris vian affronte l’une des pires épreuves de sa vie. Il souffre d’un œdème pulmonaire. Le succès n’est plus au rendez-vous. Son œuvre « Automne à Pékin », rééditée par les éditions de Minuit, est un échec. Néanmoins, Vian essaie de remonter la pente. Il poursuit l’écriture de chansons. La maison Philips lui suggère de charger la création de la collection Jazz pour tous. Un travail qui demande beaucoup de travail. Mais en parallèle, il sort son œuvre « En avant la zizique ». Vian donne le meilleur de lui-même malgré la fatigue pour mener à bien ses différentes activités, les traductions, les piges et les écritures de chansons. Océans-films gagnent les droits de J’irai cracher sur vos tombes pour le cinéma. Le film basé sur cette œuvre est projeté au cinéma en juin 1959. Boris Vian a ordonné que son nom soit retiré de l’adaptation qu’il estime lamentable. Il assiste tout de même à la projection. Il s’effondre après quelques minutes de la projection à cause d’une crise cardiaque. Il décède suite à cet incident, laissant dernière lui une vide dans la vie artistique.